Cela faisait près de trois heures que Louis attendait patiemment que les autres garçons de son dortoir n’acceptent de s’endormir. C’est fou ce que les garçons ça peut être bavard au lit, surtout entre eux, toujours à devoir dire qui est le plus beau et le plus fort, s'ils savaient! Et que je te parle des derniers cours, et que je te parle des filles. Heureusement, Louis n’était pas de ces idiots de bas-étages et il attendait patiemment qu’ils cessent de parler et qu’ils s’endorment en lisant son recueil de politicomagie. Il révisait ses cours et cela valait mieux pour pouvoir obtenir de bonnes notes et partir loin de cette école un jour.

Enfin les autres poufsouffle s’étaient endormis. Louis attendit encore une petite demi-heure pour être sure qu’ils dorment réellement puis se leva silencieusement, évitant de faire grincer son lit. Il espérait que personne ne le surprendrait en pantalon de pyjama, t-shirt et chaussettes mais mettre des chaussures était bien trop risqué, cela revenait à mettre une alarme sur sa tête et d’hurler : « je suis ici !!! ». Et il avait bien fallut qu’il donne le change aux autres garçons de son dortoir en se mettant également en pyjama. Bref le voilà en pyjama noir et t-shirt noir arrivant sous les genoux, en grosses chaussettes de laine, son sac sur l’épaule, remontant le plus doucement et le plus discrètement possible les escaliers qui séparaient son dortoir de la salle commune. Arrivée en haut des marches, il entrouvrit la porte de la salle commune et passa la tête, s’assurant que personne n’était présent. L’heure était déjà avancée dans la nuit mais avec les plus âgés, parfois certains Poufsouffles traînaient dans la salle commune à travailler.

Une fois assuré de la liberté de mouvement, il avança vers le tableau qui cachait l’entrée des Poufsouffle, il regarda à droite et à gauche avant de dire le mot de passe et d’ouvrir l’accès. Depuis plus d’une semaine, Louis faisait ce petit manège tous les soirs mais depuis un ou deux jours, il avait l’impression que quelqu’un le suivait. Il redoublait donc davantage de prudence. Il sortit de la salle commune et tourna vers la droite, direction les escaliers. Arrivé en bas de ceux-ci il se mit à les monter en courant, ainsi la personne qui la suivait aurait sans doute plus de difficulté à le suivre. Louis n’était pas une grand sportif mais dans une école comme Poudlard, aux vues des nombreuses marches à monter, on se fait très aisément de l’endurance. Une fois en haut de ceux-ci il avança doucement sans se retourner, c’était bien trop dangereux, si quelqu’un arrivait il ne pourrait plus fuir s’il arrivait dans son dos, ni se cacher si c’était de face que le surveillant arrivait.

Au bout de quelques minutes de marches il arriva devant le mur qu’il recherchait. Il fit trois aller-retour devant en pensant à ce qu’il recherchait et refit face au mur. Une porte apparut alors. D’un geste large il ouvrit la porte et pénétra à l’intérieur tandis que la porte se refermait lentement derrière lui. Elle ne risquait rien, ce couloir n’était jamais surveillé vu qu’il n’y avait rien, enfin…il ne devrait rien y avoir. Seuls les élèves au courant de la salle venaient ici.

La pièce qui s’ouvrait à lui était immense et rempli de fioles en tout genre. Au centre se trouvait une énorme table en bois sur laquelle se trouvait un chaudron dont un feu enchanté faisait bouillir le contenu. Louis s’approcha de la marmite et posa son sac sur la table. Il en sortit un livre et des fioles et tourna le contenu du chaudron. Après un rapide coup d’œil à son livre qu’il avait ouvert à la page de sa recette, Louis alla chercher un bocal sur l’étagère près de la porte. Celle-ci allait se refermer quand un pied l’en empêcha, puis un bras apparut, suivit d’une épaule, d’un torse et d’une tête. Louis surpris par l’apparition de cette silhouette qui venait de pénétrer dans la pièce mis un moment avant de réagir et d’ailleurs sa seule réaction fut de cacher dans son dos le bocal qu’il avait en main.